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garnir de miel. C’est du travail épargné. Elles en profitent.

Emploi du temps et du travail en un instant modifiés.

Démenti superbe aux doctrines de l’instinct immuable.

Le Naturaliste du 1er janvier (1891) publie un article sur la Musique de la Nature, dans lequel se trouve exprimé le regret de voir la science impuissante à reproduire exactement la voix, les cris, le chant des animaux, ni par la notation musicale, ni par aucun instrument. On ne saurait avoir sur ce point entière satisfaction. L’auteur serait affranchi de ce regret s’il avait su mieux que les croassements, les beuglements les plus étranges, peuvent être recueillis, conservés, fixés et reproduits par le phonographe, ce qui même permet de les étudier à loisir, les ayant à sa disposition quand on veut, avec facilité de les amplifier et d’en ralentir ou précipiter les vibrations.

Non-seulement dans cette musique de la nature la voix des animaux, mais aussi les bruits du vent, de la foudre, de la pluie, des torrents et de la mer, peuvent être recueillis, enfermés pour l’observation attentive et lente.