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L’entretien ne fut pas long. L’abbé sortit, vint à moi avec toutes sortes de condoléances et de compliments.

J’entrai aussitôt dans la chambre de ma mère, qui me dit, avec un léger haussement d’épaules :

— Tu m’as envoyé là un drôle de perroquet.

C’est lui — maintenant curé de X*** — que je voyais hier à la Bibliothèque.

Le monde végétal entre dans son repos annuel avec sérénité, avec calme. Du 15 novembre au 15 janvier, tout va dormir ; mais comme les premiers jours de ce sommeil ressemblent peu aux derniers, à ceux où devra se manifester doucement le réveil !…

D’abord, on dirait que rien n’a changé. À je ne sais quelle austérité grandiose, on sent en novembre une sorte de mort planant sur la nature. Mort apparente.

Les deux mois passés, au 15 janvier, l’herbe aura, ici et là, des sourires. Les bourgeons aux arbres, aux arbustes, commenceront de se gonfler.

Mais en novembre, tout se ferme, se blottit, se resserre… Antithèse de l’épanouissement.

La lumière, s’affaiblissant de jour en jour, donne