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graphe. Mauvais œil, maladies lancées du regard ou du geste, ce n’était point un rêve !…

Le cousin Thirel mettait aussi sa confiance en saint Médard et en saint Barnabé (8 et 11 juin) ; mais, rencontrant (11 juillet 1890) un honnête météorologiste, je lui dis :

— Ce déluge de pluie qui depuis la Saint-Médard nous inonde, va-t-il bientôt finir ?

— Vraisemblablement non. Je viens de faire une étude sur le relevé météorologique des cinquante dernières années, et je trouve qu’au plus grand nombre d’étés la saison paraît se fixer pour une période de cinq ou six semaines entre les 5 et 12 juin.

Il n’est donc ni déraisonnable, ni contraire à l’observation, de dire que si saint Médard (8 juin) met le temps à la pluie sans protection de saint Barnabé (11 juin), on en a probablement pour quarante jours. Ah ! que d’excuses à faire au cousin Thirel !


IV


Auguste Préault m’écrivait, il y a trente ans, son deuil de la disparition du rire en France, me rappelant ce rire immense de nos pères, Rabelais, Molière, Voltaire, qu’on entendait d’un bout à l’autre du monde et dont la terre restait égayée, purifiée, fécondée.