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On est confondu de voir que les médecins eux-mêmes ne le savent pas bien.

Les médecins d’aujourd’hui, quand ils voient, dans les anciens livres, les traitements usités par leurs prédécesseurs, ne sont-ils pas les premiers à les déclarer absurdes et dangereux ?

Avec ces remèdes cependant, et malgré ces remèdes, quelques-uns d’entre eux, comme ceux d’aujourd’hui, obtinrent des guérisons.

La vitalité ne semble-t-elle pas s’animer ou s’éteindre par des influences encore peu connues ?

Ces influences, ces énergies calmantes, de pauvres diables paraissent les avoir ressenties en eux et les ont exercées au profit de certains malades, sans en avoir pénétré ou peut-être cherché le secret.

Sentir en soi la puissance de guérir ! Peut-être ne faut-il que cela pour en arriver au miracle.

Et si les centaines, si les milliers de pèlerins d’Oléron n’ont pas perdu la tête dans un affolement contagieux (ce qui est après tout possible), quel est donc le secret du nouveau guérisseur ? Son nom : Montant, est en train de se répandre par toute la terre étonnée ; mais le plus étonné dans cet étonnement universel, ce doit être Montant lui-même.

Quel rêve pour ce garçon, à qui subitement arrivent la réputation, la fortune, le bruit, la curiosité, les respects, l’adoration, les prières, les bénédictions,