Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/168

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Il pleut, il grêle, il tonne.

À quoi, à quoi se rapporte ce Il ?

— Pronom impersonnel, disent les grammairiens. Mais ce Il vraiment ressemble au Maître de l’univers.

Il pleut, Il grêle, Il tonne…

Jupiter ne faisait pas plus.

Je ne me fâcherais pas d’être appelé adorateur de Il.

Il est grand.

Il est superbe.

Il soulève les flots, les apaise, allume les volcans, et fait trembler la terre.

Il fait au matin lever le soleil.

Il donne aux fleurs leur aimable parure.

Il gouverne, Il dirige l’univers entier.

Avec émotion et respect, j’écoutais hier le Désert, de Félicien David.

Ineffables et pures harmonies ! Il m’y apparaissait partout.

Brises de l’infini, chants du soir, marche des caravanes, actions de grâces à l’immensité, je rendais grâce moi-même à Il et à son incomparable interprète, au musicien-prophète, égal en grandeur aux plus grands.