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secte. Toujours la discorde, toujours la haine, alors que l’humanité ne peut trouver son salut que dans un élan de tous vers tous !

Combien la France, s’oubliant elle-même et se fondant la première dans cette superbe internationalité, aurait un rôle digne d’elle !

Ah ! Bourgeoisie qui pouvais te faire si riche, si puissante, si glorieuse, et que voilà si pauvre, après n’avoir songé qu’à ton engraissement.

La Révolution de 1830, tu l’escamotas à ton profit ; à ton profit tu escamotas 48.

Fortifiée ou peut-être affaiblie de ton clergé, de ton armée, de ton personnel enseignant, administrant, intriguant, tu t’associas aux turpitudes du Second Empire… La troisième République aussi aura été tienne. Feras-tu tienne la Révolution qui chez tous les peuples semble se préparer ? Toi-même, tu ne l’espères pas ?

Après quelques lueurs de printemps, retour de la mauvaise saison, pluie, froid, et puis rechute au néant bourgeois. C’est le vide croissant ; c’est le spectacle d’un monde vide et fini avant qu’un nouveau monde ait pu se préparer.