Question des générations spontanées posée aujourd’hui autrement qu’au temps de son père.
G. Pouchet me disait, il y a quelques années, un mot que je ne compris pas aussi clairement qu’aujourd’hui :
« La forme est héréditaire. »
D’où l’on conclut que des êtres nouveaux amenés à la vie n’étant, par leur origine, héritiers de personne, ne peuvent ressembler à personne, et qu’ils doivent commencer, comme a commencé toute vie, par une sorte de protoplasme fluide et informe.
Ainsi, vieil ami Pouchet, dans ta tentative passionnée de créer des microzoaires, à formes déjà précises, tu n’apparaîtrais à l’avenir que comme un continuateur attardé des Raymond Lulle, des Nicolas Flamel, des Paracelse ; et, dès aujourd’hui nous n’aurions à voir en toi que le dernier des alchimistes !
Possible et très possible qu’à la formation des moindres microbes, il faille la longue, l’infinie préparation ancestrale ; mais il n’en reste pas moins aux hétérogénistes futurs à reprendre, pour en continuer l’étude, les phénomènes primordiaux que crut entrevoir F.-A. Pouchet dans la membrane proligère, sorte de placenta si étrange !