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observations et un si beau livre : Études sur les corps à l’état sphéroïdal.

J’en extrais ces lignes :

L’équilibre n’existe nulle part, ni dans le monde physique, ni dans le monde moral ; il tend partout à s’établir, mais tout lui résiste. L’équilibre, ce serait la mort, non pas la mort telle que nous la connaissons, mais la mort réelle, c’est-à-dire le repos absolu.

La mort est un acte essentiel de la vie.

En aucun de ses phénomènes la vie ne se montre plus énergique, plus puissante, plus souveraine.

La mort est une de ses plus hardies et de ses plus triomphantes métamorphoses.

Eh ! vraiment, voudrais-tu, dans l’immense et remuante nature, voudrais-tu, petite vibration, petite étincelle, rester toute seule, pour toute l’éternité, même son, même lueur à jamais immuable ? C’est impossible, tout se modifiant sans cesse autour de toi, et toi-même n’étant, ne pouvant être qu’une concordance avec le tout.

Ce phénomène splendide de la mort n’est que la rentrée en communication intime avec l’âme infinie dont vous n’étiez qu’en apparence détachés.

Les religions du passé entretenaient, cultivaient dans nos cerveaux la peur de la mort. Le christia-