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les arts de culture et par suite modifié les conditions de la propriété foncière.

Cette révolution sans révolutionnaires, je l’ai signalée cent fois dans les Labèche ; mais, dans nos provinces hébétées, à qui faire entendre une vérité un peu nouvelle ?

Tous ceux qui, de leur coin, l’ont essayé, n’ont rencontré qu’inattention, indifférence, oubli.

À Rouen, au commencement de ce siècle, Noël de la Morinière, Brémontier et, depuis eux, F.-A. Pouchet, nous en offrent une suffisante preuve.

Noël de la Morinière, ses écrits, ses travaux, ses recherches en histoire naturelle, sa monographie de l’éperlan, ses expéditions, ses voyages pour l’étude de la baleine, sa mort dans les mers glaciales… à tout cela l’oubli…

Brémontier, ses observations si curieuses des dunes, sur le mouvement des flots, etc. ; qui s’en souvient ? qui en parle ?

Les travaux de Pouchet sur l’ovulation et sur les générations spontanées (auxquelles on reviendra un jour sans même rappeler peut-être le nom du pauvre savant provincial), ses observations, ses expériences si nouvelles sur la membrane proligère, qui s’en souvient aujourd’hui ?

Mais le plus oublié de tous, n’est-ce pas Boutigny, d’Évreux, auquel pourtant on doit de si curieuses