Page:Noël - Fin de vie (notes et souvenirs).djvu/100

Cette page a été validée par deux contributeurs.

seurs de l’art utilitaire. Ce qui n’empêche que le grand art ne soit le grand éveilleur, le grand pousse à l’action.

Dumesnil m’écrit, à propos du volume des Labèche : « Jamais vous n’avez mieux justifié l’appellation de colibri : c’est un enchantement pour la variété et la prestesse. Bon sens, bonne humeur et en avant ! »

Quels jolis souvenirs me reviennent à cette appellation de colibri, reçue du docteur Delzeuzes au temps de nos souvenirs poétiques, il y a quarante ans !…

Il n’y avait pas seulement le Colibri dans la ménagerie poétique du docteur, il y avait le Hibou (c’était lui-même), il y avait le Bombyx, le Loup, la Perdrix, la Fauvette, et puis venait le père Gloria (J.-B. Gosselin, le facteur-poète de Malaunay).

Il y avait aussi le Mauviard (cousin Noel), que nous vîmes mourir de phtisie a vingt-et-un ans, et qui, lui-même, étudiant en médecine, sentit si bien que le mal était sans remède. Je conserve quelques lignes de ses deux dernières lettres :

« Quoique je ne me fasse plus d’illusion sur ma position, ta lettre m’a fait bien plaisir ; il me semble que tous ceux qui ont été très longtemps