VII
ARMÉE DU NORD
Après la capitulation de Metz, tandis que la iie Armée allemande (Frédéric-Charles) était dirigée sur la Loire, la ire Armée (Manteuffel) recevait la mission de couvrir l’investissement de Paris contre les rassemblements de troupes qui s’organisaient à Rouen, à Amiens, et dans les places du Nord.
Les nombreuses places fortes[1] de la frontière du Nord renfermaient une grande quantité de matériel de guerre, qui fut utilisé pour l’organisation des nouveaux corps.
La constitution de l’Armée du Nord ne ressembla pas à celle de l’Armée de la Loire. Un assez grand nombre d’officiers, de sous-officiers et de soldats, évadés de Sedan et de Metz, étaient rentrés en France par la Belgique ; ils formèrent quelques cadres relativement solides. Grâce aux
- ↑ C’étaient : Dunkerque, Saint-Omer, Aire, Lille, Douai, Arras, Cambrai, Valenciennes, Maubeuge, Avesnes, Landrecies, etc., et, en
seconde ligne : Péronne sur la Somme, le château de Ham, La Fère, la citadelle d’Amiens.
Actuellement, Dunkerque, Lille, Maubeuge, Laon, ont été conservées et entourées de forts extérieurs ; Péronne a été également gardée comme place de barrage ; les autres forteresses ont été déclassées. Plusieurs forts d’arrêt ont, en outre, été construits pour protéger les lignes de chemins de fer.