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Bataille d’Orléans (3 et 4 décembre). — Pendant la journée du 3 décembre, le combat continua sur tout le front.

Il faisait excessivement froid. La rigueur de la température, les ouragans de neige, les privations de toutes sortes causaient de grandes souffrances aux troupes.

Les soldats se battaient bravement ; les officiers faisaient preuve du plus grand dévouement ; mais les uns manquaient de cette discipline qui, seule, peut faire supporter des fatigues exceptionnelles et les autres n’avaient souvent ni l’expérience, ni l’autorité suffisante pour imposer l’obéissance. Aussi la débandade suivait presque toujours un engagement malheureux.

La retraite se fit d’abord avec ordre, en tenant partout tête à l’ennemi ; mais ensuite, avec désordre et précipitation.

Le général d’Aurelle ne jugea plus possible de défendre les lignes fortifiées qu’il avait organisées autour d’Orléans. Il fit enclouer les canons et abandonna la ville pendant la nuit du 4 décembre. Un grand nombre de soldats épuisés de fatigue restèrent en arrière et furent ramassés par l’ennemi.


Les combats du 3 et du 4 coûtèrent 20 000 hommes, dont 2 000 tués ou blessés. Les Allemands ne perdirent qu’environ 1 800 hommes.