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superbe héroïsme et se couvrirent d’une gloire impérissable[1].

À la nuit, l’ennemi resta maître de Loigny.

Le 2 décembre, l’effectif des combattants avait été de 45 000 Français contre 35 000 Allemands.

De chaque côté, il y eut 4 000 hommes hors de combat. Les Français perdirent, en outre, 2 500 prisonniers, et les Allemands, 500.


Dans ces rudes journées de combat, nos jeunes soldats avaient montré le plus brillant courage, et, en réfléchissant sur l’insuccès de leurs efforts, on voit bien qu’il ne suffit pas d’être vaillant et qu’il faut encore que la vaillance soit bien employée.

Comme bien d’autres batailles de cette malheureuse guerre, la bataille de Loigny-Poupry fut décousue ; chaque division s’engagea de son côté, les unes trop tôt, les autres trop tard, sans ensemble dans leurs mouvements. La direction supérieure fit défaut. Il en est souvent ainsi lorsque la lutte s’étend sur un grand front, car le commandant en chef ne peut être partout, ni tout voir. Alors chacun agit pour son compte et pour le mieux.

Les chances sont alors plus ou moins heureuses, mais, presque toujours, la victoire reste aux troupes les plus tenaces et le mieux liées entre elles.


L’aile droite de l’armée française avait été arrêtée par le combat de Beaune-la-Rolande ; le centre et l’aile gauche, par les combats de Poupry et de Loigny. Les Allemands résolurent une attaque concentrique sur Orléans.

  1. Les volontaires de l’Ouest comptaient 300 hommes conduits par le colonel de Charette ; 18 officiers et 198 hommes furent mis hors de combat. Les mobiles perdirent 110 hommes, les francs-tireurs, 62 hommes. Le général de Sonis tomba la jambe fracassée et resta toute la nuit sur le champ de bataille. Le lendemain, il dut être amputé.