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investissement assez étroit pour que personne ne pût entrer, ni sortir.

Comme les troupes se montraient impatientes, qu’elles manifestaient de l’inquiétude et, par moments, une certaine exaspération, le maréchal ordonnait, de temps à autre, une sortie pour leur tirer du sang comme on en tire à un malade qui a la fièvre. Ces petites opérations permettaient d’enlever, dans les villages, quelques provisions de blé et de paille. Cependant les mesures pour le rationnement n’ayant pas été arrêtées en temps utile, bien des denrées furent gaspillées. À partir du commencement d’octobre, il fallut manger les chevaux.

Si le commandant en chef s’était montré plus prévoyant, la résistance aurait pu être prolongée de plusieurs semaines ; la suite du récit montrera quelles en auraient été les conséquences.


Principaux combats livrés pendant le blocus :

Le 26 septembre sur Peltre, au sud-est de Metz, et sur Ladonchamps, à l’ouest ;

Le 2 octobre, le château de Ladonchamps fut pris une seconde fois, et conservé ;

Le 7 octobre, une sortie plus sérieuse eut lieu en avant de Ladonchamps et 800 prisonniers enlevés à l’ennemi. Ce fut le dernier combat. Il coûta 1 200 hommes tués ou blessés.


Par moments, la colère gagnait les esprits ; mais, comme aucune nouvelle n’arrivait du dehors et que les opérations militaires semblaient suspendues, l’armée supposait que des négociations honorables étaient ouvertes ; elle voulait espérer quand même ; l’idée ne venait encore à personne que 170 000 soldats pleins de courage et d’énergie seraient