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Le général de Wimpffen refuse encore de se résigner et tente un dernier et infructueux effort de trouée du côté de Bazeilles.

C’est le dernier acte du drame.

L’empereur Napoléon fit porter au roi de Prusse la lettre suivante :

« Monsieur mon frère, n’ayant pu mourir au milieu de mes troupes, il ne me reste qu’à remettre mon épée dans les mains de Votre Majesté. Je suis de Votre Majesté le bon frère.

« Napoléon. »


Le roi de Prusse répondit :

« Monsieur mon frère, tout en regrettant les circonstances dans lesquelles nous nous rencontrons, j’accepte l’épée de Votre Majesté et je vous prie de nommer un officier muni de vos pleins pouvoirs pour négocier la capitulation de l’armée qui s’est si bravement battue sous vos ordres. De mon côté, j’ai désigné le général de Moltke à cet effet. Je suis de Votre Majesté le bon frère.

« Guillaume. »


N’exerçant pas de commandement, l’empereur Napoléon ne voulut pas traiter pour l’armée.

Les Allemands ignoraient la présence de l’Empereur Napoléon à Sedan ; lorsque la nouvelle s’en répandit, leur allégresse éclata de toutes parts. Ils croyaient la guerre terminée par cette bataille.

La capitulation fut signée le lendemain matin par le général de Wimpffen. L’armée et tout son matériel (plus de 500 canons) furent livrés à l’ennemi.

La bataille de Sedan coûta 3 000 hommes tués, 14 000 blessés,