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les corps d’armée de se rassembler vers Sedan. Les Allemands le suivirent aussitôt.

Les circonstances étaient graves. Peut-être, en hâtant le mouvement dans la direction de Mézières, le maréchal aurait-il pu éviter la bataille qu’il allait être contraint de livrer adossé à la frontière belge, dans des conditions défavorables ; mais il ne paraissait pas se rendre compte du péril et il s’arrêta, au contraire, pour donner un peu de repos à ses troupes. Une catastrophe était dès lors inévitable.


Combat de Bazeilles (31 août). — Le 31 août, le 1er corps bavarois réussit à passer la Meuse à Bazeilles, au moment où le pont du chemin de fer allait être détruit. Un premier combat très vif s’engagea sur ce point, mais il ne fut pas continué. Les Bavarois se contentèrent de conserver le pont de la Meuse.




BATAILLE DE SEDAN


Le 1er septembre, la bataille commença vers quatre heures du matin. Les effectifs des deux armées en présence étaient d’environ 124 000 hommes pour l’armée française et plus de 200 000 hommes pour l’armée allemande.

Le terrain, qui allait devenir le théâtre de cette lutte suprême, a la forme d’un triangle dont le sommet est marqué, au nord par le calvaire d’Illy, et la base par la Meuse, sur laquelle est située la ville de Sedan, entourée de vieilles fortifications. Les deux autres côtés sont indiqués par deux ravins qui ont leur tête au calvaire d’Illy et qui descendent vers la Meuse, l’un le ravin de Givonne en amont, l’autre le ravin de Floing, en aval de Sedan.

L’armée française était ainsi placée : le 12e corps, à