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mont et Stenay. Il s’agissait pour eux de forcer de vitesse et de ne pas être rejoints par l’ennemi avant d’avoir fait leur jonction avec l’Armée de Metz, afin de livrer bataille, toutes les forces réunies, entre Metz, Verdun et Montmédy.


L’Armée du maréchal de Mac-Mahon était formée du 1er corps (Ducrot), du 5e corps (de Failly), du 7e corps (Douay), du 12e corps (Lebrun)[1].

L’Empereur marchait avec cette Armée, mais il n’y exerçait aucun commandement. Sur les instances de l’Impératrice et du Conseil des ministres, il avait renoncé à rentrer à Paris où la révolution grondante était sur le point d’éclater. Souverain sans pouvoir et sans autorité, déjà moralement déchu, il suivait tristement et inutilement les troupes, comme un condamné son cortège funèbre. Cette attitude ajoutait à la tristesse des circonstances et impressionnait péniblement.


L’armée allemande qui manœuvrait contre l’armée française et allait l’envelopper, puis la détruire à Sedan, était commandée par le roi Guillaume, assisté du général de Moltke. Officiers et soldats étaient enorgueillis par les victoires récentes ; ils sentaient la main intelligente et vigoureuse de leurs chefs et avaient en eux une confiance énergique. Cette armée comprenait :

La iiie Armée, forte de cinq corps (ier et iie corps bavarois, iVe, ve et vie corps), sous les ordres du Prince royal de Prusse ; environ 160 000 hommes ;

  1. Le 1er et le 5e corps avaient été ramenés à Châlons après la bataille de Froeschwiller ; le 7e corps avait été rappelé de Belfort ; le 12e corps était un corps de nouvelle formation ; il comprenait les troupes d’infanterie de marine.

    Les corps qui devaient prendre les numéros 8, 9, 10, et 11, ne furent jamais formés.