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En Alsace.

Wissembourg. (4 août) — Frœschwiller (6 août)

Combat de Wissembourg (4 août). — La division Abel Douay, du 1er corps, était en pointe avancée à Wissembourg. Les reconnaissances, mal faites, l’avaient laissée dans l’ignorance des dispositions de l’ennemi, dont les partisans signalaient cependant l’approche.

Le 4 août, cette division fut attaquée, à l’improviste, par la IIIe Armée allemande (Prince royal). Elle résista avec acharnement, 5 000 hommes contre 40 000. Le général Douay fut tué.


Il y eut, de chaque côté, 1 200 à 1 500 hommes hors de combat.


La division se replia sur le corps de Mac-Mahon.


Bataille de Frœschwiller[1] (6 août). — Après le combat de Wissembourg, la IIIe Armée allemande continua sa marche en avant.

Le maréchal de Mac-Mahon prit position près des villages de Wœrth, de Frœschwiller et de Reichshoffen.

L’avant-garde allemande attaqua le 6 août et, bien qu’il ne fût pas dans les intentions du Prince royal de livrer bataille ce jour-là, toute son armée se déploya dès qu’elle entendit le canon. Les Allemands avaient 126 000 hommes et 300 pièces contre 46 000 Français et 120 canons.

Le combat fut opiniâtre ; des régiments entiers se firent écraser sans reculer ; l’artillerie montra un superbe courage : elle perdit 28 pièces sous le feu ; mais la supériorité du nombre était trop grande.

Pour dégager l’aile droite qui était débordée, la brigade de cavalerie Michel reçut l’ordre de charger.

  1. Les Allemands appellent cette bataille bataille de Wœrth. Le nom de bataille de Reichshoffen, qui lui a été souvent donné en France, est inexact, car on ne s’est pas battu à Reichshoffen même.