Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/26

Cette page a été validée par deux contributeurs.

grande quantité de matériel se perdit ou s’égara. Nous espérions être prêts, avant l’ennemi, il le fut bien avant nous.


Ainsi, d’un côté, sous les ordres du roi de Prusse, entouré des princes des familles régnantes de l’Allemagne, marche une armée solidement constituée et commandée par des généraux expérimentés ; de l’autre, dans l’armée française, où tout s’improvise à la dernière heure, le commandement est mal assuré et la direction suprême en des mains inhabiles.

Tandis que les Allemands s’avançaient en masses compactes sur Sarrebruck et sur Wissembourg, les corps d’armée français se disséminèrent sur la frontière depuis Sarrebruck jusqu’à Belfort, comme en cordon de douaniers :

Le 1er corps (maréchal de Mac-Mahon), composé en grande partie de troupes d’Algérie, se forma à Strasbourg, avec une division en pointe à Wissembourg ;

Le 2e corps (général Frossard), le 3e corps (maréchal Bazaine), le 4e corps (général de Ladmirault), le 5e corps (général de Failly), et la Garde impériale (général Bourbaki) se réunirent au nord de Metz ;

Le 6e corps s’organisa au camp de Châlons sous les ordres du maréchal Canrobert ;

Le 7e corps (général Félix Douay) se concentra à Belfort.


Les Allemands avaient une artillerie beaucoup plus nombreuse et d’une portée supérieure à la nôtre. Leur infanterie était armée du fusil à aiguille, qu’elle possédait déjà en 1866.

L’infanterie française avait un fusil d’une portée et d’une