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La Ire Armée, sous les ordres du général Steinmetz ;

La IIe Armée, la plus considérable, sous les ordres du prince Frédéric Charles, neveu du roi de Prusse ;

La IIIe Armée, sous les ordres du prince royal de Prusse, Frédéric[1], fils du roi Guillaume ; elle comprenait deux corps d’armée prussiens et les troupes de l’Allemagne du Sud, Bavarois, Badois, Wurtembergeois, etc.


Le roi Guillaume commandait en chef. Le plan de campagne avait été préparé, dans tous les détails, par le général de Moltke, son chef d’état-major.

La mobilisation et les transports par chemin de fer se firent avec ordre et rapidité. À la fin du mois de juillet, c’est-à-dire quinze jours après la déclaration de guerre, les armées allemandes se trouvaient sur la frontière :

La Ire Armée, à droite ;

La IIe Armée, au centre, devant Sarrebruck ;

La IIIe Armée, à gauche, devant Wissembourg ;

Une Armée de réserve se formait plus en arrière, à Mayence ; elle se réunit, peu de temps après, à la IIe Armée.


Formation de l’armée française. — L’armée française comptait alors 375 000 hommes de troupes actives et 175 000 hommes de réserve[2].

  1. Le Prince royal succéda à son père l’empereur Guillaume Ier, en 1888 ; il mourut la même année, laissant la couronne impériale à son fils, l’empereur actuel, Guillaume ii, qui est né en 1859.
  2. La loi militaire de 1868 avait établi le service de cinq ans dans l’armée active et de quatre ans dans la réserve.

    Les jeunes gens aptes au service et qui n’étaient pas incorporés dans l’armée active, étaient inscrits sur les contrôles de la garde nationale mobile ; ils ne recevaient aucune instruction.

    Les cadres n’étaient pas plus instruits que la troupe. Les grades de sous-officiers et d’officiers étaient donnés sans aucune garantie de capacité.

    Il devait y avoir 318 bataillons et 158 batteries de mobiles ; mais cette organisation n’existait que sur le papier.