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MOBILISATION DES ARMÉES


Les avertissements n’avaient pas manqué sur les intentions et sur la force militaire de la Prusse ; cependant la France était loin d’être prête.

D’autre part, l’empereur Napoléon s’était fait l’illusion de compter sur l’alliance de l’Autriche et de l’Italie. Mais l’Autriche ne voulait pas faire la guerre. Quant à l’Italie, que nous avions soutenue en 1859 et qui nous devait son indépendance, elle avait également des obligations à la Prusse, son alliée en 1866.

Le gouvernement français espérait aussi qu’une partie des États allemands saisiraient cette occasion de prendre une revanche ; au contraire, ils s’unirent tous avec la Prusse contre nous.

En Allemagne, tout était prêt pour la mobilisation de l’armée. Il suffisait d’un signal pour tout mettre en mouvement.

En France, rien n’était en ordre : ni les troupes, ni le matériel de guerre, ni les places fortes. L’effectif de l’armée n’était pas suffisant et les réserves n’étaient pas organisées pour entrer rapidement en campagne.

Le souvenir des succès obtenus en Crimée, en Italie, en Afrique, au Mexique, nous entretenait dans une dangereuse confiance ; mais ces campagnes ne ressemblaient en rien à celle qui allait s’ouvrir contre l’armée allemande.


Formation des armées allemandes. — Dès le début de la guerre, les Allemands mobilisèrent 800 000 hommes prêts à entrer en campagne ; ils avaient, en outre, comme troupes de remplacement, 400 000 hommes de Landwehr.

Les troupes de première ligne, dont l’effectif était de 460 000 hommes avec 1 500 canons, furent réparties en trois Armées :