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De 1808 à 1814, les armées françaises s’usent, en Espagne, dans une guerre sanglante contre un peuple patriote qui défend son indépendance.


En 1809, nouvelle guerre contre l’Autriche. — Batailles d’Essling et de Wagram[1], près de Vienne.


En 1812, Napoléon envahit la Russie. Dans les corps de la Grande Armée, qui compte plus de 400 000 hommes, marchent des régiments de toutes les nations de l’Europe, auxquelles l’Empereur a imposé sa volonté : italiens, espagnols, prussiens, autrichiens, etc.

Une sanglante bataille est livrée près de la rivière de la Moskova, en avant de Moscou[2].


Au moment où l’armée française entre à Moscou, les Russes incendient la ville et refusent de faire la paix.

Alors commence un rude hiver ; l’armée française est obligée de battre en retraite dans la neige, par un froid terrible, harcelée par des nuées de cosaques. La retraite de Russie est restée, dans l’histoire, comme le souvenir d’un des plus grands désastres subis par une armée.


En 1813, la Prusse, profitant de nos malheurs, souleva toute l’Allemagne contre nous.

Malgré les victoires de Lutzen et de Bautzen[3], la paix ne put se faire.


Après la grande bataille de Leipzig[4] l’armée française repassa le Rhin.


En 1814, la France fut envahie par les armées alliées de la Prusse, de l’Autriche, de la Russie et de l’Angleterre.

  1. Essling et Wagram, localités à l’est de Vienne, près du Danube.
  2. Moscou est la plus grande ville et la plus riche de la Russie, la la ville sainte où se fait le couronnement des tsars.
  3. Lutzen et Bautzen, localités du royaume de Saxe.
  4. Leipzig, ville importante du royaume de Saxe.