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Cette histoire, dont chaque page rappelle une douleur, contient de graves enseignements.


Pendant de longues années, insouciante du danger, la France s’était, en quelque sorte, engourdie dans le bien-être. Ni moralement, ni matériellement, la nation n’était préparée à la guerre.

Le réveil fut terrible.


Un peuple ne doit jamais s’abandonner ; le premier devoir du citoyen est de se tenir prêt à défendre la Patrie : les jeunes hommes en prenant les armes et en se portant au-devant de l’ennemi, les anciens en gardant les lignes d’étapes et les places fortes ; ceux qui ne sont pas aptes au service armé doivent se rendre utiles dans les hôpitaux et dans les services de l’administration et des ravitaillements.

Le service militaire est obligatoire pour tout le monde. Cette obligation ne peut paraître dure qu’à ceux dont le cœur n’est pas à la bonne place.

Tous les hommes, depuis vingt et un ans jusqu’à quarante-cinq ans, sont classés, suivant leur âge, dans l’armée active, dans la réserve, dans l’armée territoriale, et dans la réserve de l’armée territoriale. Les moins valides sont employés dans les services auxiliaires. Les femmes même apportent leur concours à la défense nationale en s’associant pour assurer des secours aux blessés.

Mais il est nécessaire aussi que tout soit bien organisé à l’avance. La guerre peut éclater comme un coup de foudre, et telle est aujourd’hui l’activité de l’ennemi dont nous serions menacés, que, moins d’une semaine après la déclaration de guerre, 800 000 hommes seraient sur nos frontières.

Nous devons en avoir autant à leur opposer.