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CONCLUSION DE LA PAIX


À ceux qui voulaient continuer la guerre, les gens prudents répondirent que le pays serait dévasté et la France ruinée, qu’il n’y avait aucune chance de lasser les Allemands, ni aucune espérance d’une intervention des puissances étrangères.

Une Assemblée nationale se réunit à Bordeaux. M.  Thiers, nommé chef du pouvoir exécutif de la République française, fut chargé des négociations.


Les Allemands exigeaient la cession de l’Alsace et de la Lorraine, et une indemnité de guerre de cinq milliards.


Le négociateur français insista pour conserver Belfort, qui résistait encore. Les Allemands finirent par y consentir ; mais ils exigèrent, en retour, qu’une partie de l’armée allemande entrât dans Paris.


Les préliminaires de paix furent signés le 26 février, et acceptés le 1er mars par l’Assemblée nationale à la suite d’un vote silencieux.


Le 1er mars, un corps de 30 000 Allemands entra dans Paris. Il suivit l’avenue des Champs-Elysées jusqu’aux Tuileries et y resta quarante-huit heures.

Cette entrée n’eut rien de triomphal. Elle se fit dans le vide, les rues adjacentes étant soigneusement barrées par des postes de garde nationale, afin d’éviter tout contact entre la population et l’ennemi. D’ailleurs, les Allemands appréhendaient beaucoup la surexcitation du peuple parisien, d’où pouvaient résulter les conflits les plus graves.