Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/150

Cette page a été validée par deux contributeurs.

15 artilleurs ; elle reçut 12 000 obus ; la ville était en feu lorsqu’elle se rendit, le 23 septembre ; les remparts étaient encore intacts.


Strasbourg (9 août-26 septembre). — Strasbourg était une grande place comme Metz, mais son armement était incomplet. Sa garnison comptait 17 000  hommes.

Aussitôt après la bataille de Frœschwiller, la division badoise avait été dirigée sur Strasbourg ; elle arriva devant la place le 9 août. L’investissement fut complet le 16.

Les Allemands commencèrent le siège régulier le 26 août. Malgré un furieux bombardement[1], la place, commandée par le général Uhrich, ne se rendit qu’après quarante-six jours de siège régulier, une brèche étant ouverte au corps de place (26 septembre).


La garnison perdit 700 hommes tués ou blessés ; la population civile, qui fit preuve des plus ardents sentiments de patriotisme, eut 300 morts et 800 blessés.


Après la prise de Strasbourg, les Allemands assiégèrent successivement les autres places fortes de l’Alsace et de la Lorraine et quelques forteresses de l’intérieur.


Soissons avait 5 000 hommes de garnison. La place se rendit après un bombardement de trois jours ; son matériel était intact (15 octobre).


Schlestadt, — 5 000 hommes de garnison, — capitula après un bombardement de cinq jours (23 octobre).


Verdun fut bombardé sans résultat pendant trois jours (13 au 15 octobre) avec des canons français pris à Toul et à Sedan. La garnison essaya quelques sorties. Après la capitulation de Metz, les Allemands se disposaient à

  1. Plus de 190 000 projectiles furent jetés sur la ville ; 600 maisons furent brûlées.