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fédérés de l’armée de la Commune, entraînant un trop grand nombre d’égarés qui ne savaient ce qu’ils faisaient.

Lorsque de grands malheurs accablent ainsi un pays on est trop souvent disposé à ne voir que les faiblesses des uns et les fautes des autres. Il faut honorer cependant ceux qui, sans regarder en arrière, se dévouèrent généreusement et payèrent de leur sang la dette à la Patrie. Le nombre en fut grand.

Dans les combats autour de Paris comme dans ceux livrés par les armées de province, les hommes de cœur n’ont jamais manqué au premier rang.




À peine la paix était-elle signée que, le 18 mars, les partis révolutionnaires proclamaient la Commune à Paris et arboraient le drapeau rouge.

Le gouvernement se retira à Versailles avec toutes les troupes et fit même abandonner les forts, à l’exception du Mont-Valérien.

Les généraux Clément Thomas et Lecomte furent massacrés. Des otages pris dans la haute société, l’archevêque de Paris, plusieurs prêtres, de malheureux sergents de ville et des gendarmes, qui n’avaient pas quitté Paris, furent fusillés.

Lorsque la résistance leur devint impossible, les fédérés allumèrent des incendies, brûlèrent le palais des Tuileries, l’Hôtel de Ville, le Ministère des finances, etc.

Le 25 mai seulement, après de sanglants combats, l’armée reprit possession de Paris ; la répression fut rigoureuse, mais pouvait-elle être trop sévère pour punir les crimes commis et dont la seule excuse doit être cherchée dans une sorte de folie et d’exaspération, causées par les événements de la guerre et la longue durée du siège ?