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Proclamation de l’Empire allemand.Le 18 janvier, la veille de ce suprême effort tenté par l’Armée de Paris, le roi de Prusse avait été proclamé Empereur allemand, dans les salles du palais de Versailles, en présence de tous les princes de l’Allemagne. C’est sur la terre de France, dans l’ancien palais de ses rois, qu’était consacrée la suprématie prussienne sur l’Allemagne entière. On a dit, avec raison, qu’il y avait du sang français dans le ciment qui a servi aux fondations de l’Empire allemand.




Le 22 janvier, une nouvelle insurrection éclata dans Paris.

Le général Trochu, que l’opinion publique rendait injustement responsable de l’insuccès de la sortie du 19, remit le commandement au général Vinoy ; il conserva, d’ailleurs, la présidence du gouvernement. Par ses mesures énergiques, le nouveau commandant en chef comprima rapidement l’émeute qui essaya, comme le 31 octobre, de se rendre maîtresse de l’Hôtel de Ville.


Le 23 janvier, les négociations d’armistice commencèrent. Paris n’avait plus que pour dix jours de pain et moins encore de viande de cheval.


Capitulation de Paris. — Le 28 janvier, la capitulation fut signée en même temps qu’un armistice de vingt et un jours, qui devait expirer le 19 février et qui fut ensuite prolongé.

L’armistice était étendu à la province ; mais le négociateur français[1], bien qu’il n’ignorât pas la situation critique des troupes du général Bourbaki, consentit, comme

  1. C’était M.  Jules Favre, membre du Gouvernement.