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Le 19, au matin, le général Vinoy enleva la redoute de Montretout et le parc de Buzenval, mais le mouvement de l’aile droite se fit tardivement ; l’artillerie, retardée par l’encombrement des routes, puis embourbée dans les terrains détrempés, ne fut pas à même d’appuyer les attaques de l’infanterie. Les murs du parc, que le canon ne pouvait battre, étaient des obstacles infranchissables.

Il y eut, en certains points, une extrême confusion ; quelques bataillons lâchèrent pied. Des gardes nationaux, se troublant sous la pluie de balles qu’ils recevaient pour la première fois, tiraient au hasard, sur amis et ennemis.

Bien que les retours offensifs des Allemands eussent été arrêtés et que la redoute de Montretout restât en notre pouvoir, la retraite dut être ordonnée à la nuit tombante. Dans l’obscurité, elle dégénéra en débandade.


Les pertes dépassèrent 4 000 hommes dont le tiers tués. Les Allemands n’avaient eu qu’environ 600 hommes hors de combat.


Ce fut le dernier acte de la résistance, le dernier effort possible pour l’honneur du drapeau.