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cruellement éprouvés par le froid et épuisés de fatigue, le général Ducrot les ramena de l’autre côté de la Marne. La retraite se fit en ordre.


Les pertes du 30 novembre au 3 décembre furent d’environ 12 000 hommes, dont 2 000 tués, 800 blessés, et 2 000 disparus ; celles de l’ennemi, moitié moindres.




Le 5 décembre, l’état-major allemand fit connaître au gouverneur de Paris le résultat des batailles livrées près d’Orléans et la réoccupation de cette ville. C’était, en réalité, une sorte d’avance pour de nouvelles négociations. Mais ces malheurs ne firent que surexciter le patriotisme. Un nouveau plan de sortie fut préparé dans la direction du Bourget.


Deuxième combat du Bourget (21 décembre). — Le 21 décembre, l’armée de Paris attaqua le Bourget.

Le combat fut acharné dans le village ; marins et soldats rivalisaient d’ardeur ; mais que faire devant des murs que l’artillerie ne parvenait pas à démolir ? En outre, un certain nombre de projectiles lancés par le fort d’Aubervilliers tombaient dans les rangs français. Il fallut battre en retraite.


Cette affaire coûta un millier d’hommes.


Cependant les rigueurs de l’hiver augmentaient chaque jour. Le froid atteignit 14° au-dessous de zéro. Plusieurs centaines d’hommes eurent les membres gelés ; les troupes durent être ramenées dans des cantonnements.


Bombardement. — C’est alors que commença le bombardement, jusqu’alors retardé par la difficulté du transport des lourds canons et de leurs munitions.