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L’ennemi avait organisé une ligne de résistance extrêmement forte.

Le parc de Villiers, particulièrement, était transformé en une véritable citadelle dont les feux battaient les glacis en avant. Plusieurs attaques, héroïquement répétées, vinrent échouer devant cette position. À la nuit tombante, le combat cessa ; nous restâmes maîtres de Champigny et de Bry.

Environ 50 000 hommes avaient été engagés de part et d’autre.


Les Français eurent 4 000 hommes environ hors de combat ; les Allemands moitié moins.


Tandis que la bataille principale se livrait à Champigny, une offensive était également dirigée sur Montmesly et une autre sur Choisy-le-Roi.

Ces deux actions, insuffisamment liées entre elles et avec l’action principale, n’eurent aucun résultat. Le combat de Montmesly avait été cependant très sérieux.


Les troupes françaises perdirent, à Choisy, une centaine d’hommes hors de combat ; à Montmesly, environ 1 200 hommes dont 130 morts ; les Allemands, environ 500 hommes.


Le froid, dans la nuit suivante, fut exceptionnellement rigoureux.

Pendant la journée du 1er décembre, les troupes se reconstituèrent et reçurent des ravitaillements.

La nuit du 1er au 2 décembre fut encore plus rude : 10° au-dessous de zéro.

La bataille recommença le 2 décembre. Les Allemands reprirent partout l’offensive, sans réussir à enlever nos positions.

Une quatrième nuit dut être passée au bivouac, par une température glaciale.

Le 3 au matin, voyant l’état lamentable de ses soldats,