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la Seine furent coupés, à l’exception de ceux de Neuilly et d’Asnières, qui établissaient la communication avec le Mont-Valérien.

À partir du 20 septembre, l’investissement étant complet, les relations avec l’extérieur furent interrompues ; cependant quelques échanges de correspondance purent être établis au moyen de ballons expédiés de Paris et de pigeons voyageurs envoyés de province[1].


Cette absence de nouvelles régulières, l’ignorance de ce qui se passait à l’extérieur étaient des plus pénibles. Des bruits mensongers se répandaient dans la population et contribuaient à exciter les esprits tantôt dans un sens, tantôt dans un autre ; ils faisaient naître parfois de fausses espérances auxquelles succédaient de tristes découragements.

Toutefois la population montrait, en général, les dispositions les plus fermes ; elle comptait sur le secours des armées qui s’organisaient dans les départements.


Combat de Villejuif (23 sept.). — Pour éloigner les lignes d’investissement, le gouverneur prescrivit de reprendre le plateau de Villejuif, au sud de Paris.

Les redoutes des Hautes-Bruyères et du Moulin-Saquet furent réoccupées.


Combat de Chevilly (30 sept.). — Le 30 septembre, le 13e corps (Vinoy), 20 000 hommes environ, attaqua les

  1. 65 ballons partirent de Paris pendant le siège.

    Les ballons réussirent, pour la plupart, à échapper à l’ennemi. Trois seulement furent pris par les Allemands. Plusieurs allèrent atterrir fort loin, à l’étranger ; l’un d’eux tomba en Norvège ; un se perdit en mer.

    Les ballons emportaient des pigeons voyageurs qui rapportaient des nouvelles. Les dépêches étaient réduites par la photographie, de manière qu’une page tenait dans quelques millimètres. Un seul pigeon pouvait ainsi porter des correspondances nombreuses, qui étaient ensuite amplifiées pour être lues.