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Il n’y avait ni armes ni munitions en quantité suffisante. Les armes, les munitions, les canons même, furent fabriqués par l’industrie parisienne. Des souscriptions, des dons volontaires contribuèrent à la fabrication de l’artillerie.

À la fin de septembre, la défense disposait de 800 canons de campagne et de 2 400 pièces de rempart. Plus de 500 000 hommes furent armés, mais, dans cette multitude, il n’y avait guère que 60 000 soldats à peu près instruits. Le reste donnait l’illusion du nombre.


Lorsque les avant-gardes allemandes se présentèrent devant Paris, les forces de la défense étaient loin d’être organisées. Elles comprenaient :

Des troupes actives formées de dépôts, de régiments de marche, de marins, etc. ;

Des gardes nationales mobiles ;

Des gardes nationales sédentaires ;

Des corps francs.


Troupes actives. — Leur effectif était de 90 000 hommes environ, sous le commandement du général Ducrot[1] ainsi répartis :

1o — Le 13e corps d’armée (général Vinoy). Ce corps n’avait pu rejoindre l’armée du maréchal de Mac-Mahon. Au moment de la bataille de Sedan, il venait d’arriver à Mézières et il avait échappé au désastre par une retraite rapide.

Il comptait une belle brigade (35e et 42e régiments d’infanterie) qui revenait de Rome et qu’on appelait la Brigade

  1. Le général Ducrot, fait prisonnier par la capitulation de Sedan, n’avait pas engagé sa parole. Ayant réussi à tromper la surveillance des Allemands, il était revenu à Paris.