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Organisation de la défense.


Le 17 septembre, les têtes de colonnes des Armées allemandes qui avaient combattu à Sedan commencèrent à arriver sur la Seine.

Paris était alors protégé par l’enceinte qui existe encore et par une ligne de forts, dont la distance moyenne à l’enceinte est seulement de 800 à 1 000 mètres. Construites en 1840, ces fortifications n’étaient plus en rapport avec les portées nouvelles de l’artillerie et ne mettaient pas la ville à l’abri d’un bombardement[1].

D’ailleurs, personne ne croyait que Paris serait susceptible de résister à un blocus d’une quinzaine de jours, étant données les difficultés d’alimentation d’une population de deux millions d’habitants. L’activité déployée au dernier moment permit cependant de faire entrer des subsistances pour quatre mois.

Personne ne supposait non plus que la population aurait assez de calme pour permettre de prolonger longtemps la résistance.

Quelques hommes de désordre étaient, en effet, fort turbulents ; néanmoins la majorité des habitants montrèrent la sagesse patriotique que les circonstances commandaient.

Paris résista jusqu’à sa dernière bouchée de pain.

  1. Anciens forts :

    Rive gauche de la Seine : Mont-Valérien, Issy, Vanves, Montrouge, Bicêtre, Ivry.

    Rive droite : Charenton, Nogent, Rosny, Noisy, Romainville, Aubervilliers, Fort de l’Est et Double Couronne de Saint-Denis.

    Le nombre des ouvrages de défense a été considérablement augmenté depuis 1870 ; on estime qu’il faudrait plus d’un million d’hommes pour en faire l’investissement.

    Forts nouveaux :

    Rive gauche : Ouvrages de Marly, Saint-Cyr et batteries annexes, Haut-Buc, Villeras, Châtillon, Palaiseau, les Hautes-Bruyères.

    Rive droite : Villeneuve-St-Georges, Sucy, Champigny, Villiers, Vaujours, Stains, Écouen, Montmorency, Cormeilles.