Page:Niox - La guerre de 1870, simple récit.djvu/119

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Retraite de l’Armée de l’Est.


Le général de Manteuffel avait réuni deux corps d’armée vers Châtillon-sur-Seine et en avait pris le commandement le 13 janvier.

Il traversa le plateau de Langres, entre Langres, dont la garnison était trop faible pour l’inquiéter, et Dijon, où se trouvait Garibaldi.


Combats de Dijon (21 et 23 janvier). — Le général de Manteuffel envoya un détachement de 4 000 hommes environ pour masquer Dijon.

Le 21 et le 23 janvier, ce détachement livra deux combats acharnés contre les positions fortifiées du nord de la ville ; il subit de grosses pertes[1], mais son attaque immobilisa le corps de Garibaldi tout entier, qui comptait alors 30 000 hommes et 60 canons.


Tandis que le XIVe corps (Werder) poursuivait l’armée française, qui se retirait sur Besançon dans un déplorable état de fatigue et de démoralisation, le général Manteuffel hâtait sa marche pour l’atteindre de flanc.

La division Cremer couvrait la retraite avec beaucoup d’énergie.

Le gouverneur de Besançon ayant fait fermer les portes de la ville devant cette multitude affamée, transie de froid, les soldats se répandirent dans les villages qu’ils pillaient. Le froid, les privations, la maladie décimaient les troupes, qui eurent à subir les plus cruelles souffrances.

Le général Bourbaki voulait essayer d’échapper à l’ennemi, en traversant les plateaux du Jura. Il donna Pontar-

  1. Un drapeau fut pris aux Allemands. Le général Bossak-Hauké, du corps de Garibaldi, fut tué.