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À l’aile gauche seulement, vers la fin de la journée, la division Cremer s’empara du village de Chenebier. C’était là le point faible de la ligne allemande, et si Cremer avait été soutenu, l’aile droite des Allemands eût été écrasée et leurs positions tournées et perdues ; malheureusement, par suite de la neige et du verglas, les différents corps ne pouvaient que difficilement communiquer entre eux ; les chevaux de la cavalerie n’étaient pas ferrés à glace ; les reconnaissances étaient incomplètes ; les rapports et les ordres n’arrivaient pas en temps utile, et les généraux ne furent pas à même de se prêter un mutuel appui.


Le 17, au matin, avant le jour, les Allemands reprirent Chenebier. Ils en furent chassés de nouveau, mais le combat resta traînant toute la journée.

Sur d’autres points, entre autres à Héricourt, au château de Montbéliard, les attaques échouèrent.

Dans l’après-midi, le général Bourbaki, informé de l’approche de l’Armée allemande du Sud et constatant l’épuisement de ses soldats, donna l’ordre général de la retraite.


La retraite commença le 18 au matin.


L’armée française avait eu 8 000 hommes hors de combat ; les Allemands, environ 2 000.


Le but de la campagne était manqué et l’Armée de l’Est allait bientôt se dissoudre complètement dans les épreuves d’une pénible retraite à travers les neiges du Jura.