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à la défense ; le général Crouzat reçut l’ordre de conduire ses troupes à Chagny ; elles furent ensuite transportées, par voie de fer, sur la Loire, où elles formèrent le 20e corps d’armée[1].

Il ne resta, dans l’Est, que deux divisions, chacune d’environ 15 000 hommes, sous les ordres du général Cremer[2]et du général Garibaldi[3], entre lesquels l’entente nécessaire à la réussite des opérations ne put, d’ailleurs, s’établir.

Le corps de Garibaldi hérita du nom d’Armée des Vosges ; son quartier général s’établit à Autun dans le Morvan.

La division Cremer resta dans la vallée de la Saône.


Un coup de main habile fut effectué dans la nuit du 18 au 19 novembre, par la brigade Ricciotti du corps de Garibaldi (650 fusils), sur Châtillon-sur-Seine, où se trouvait un détachement de troupes d’étapes. L’ennemi surpris perdit 13 hommes tués et 160 prisonniers.


Garibaldi fit une tentative imprudente sur Dijon (26 nov.) et dut rétrograder dans le Morvan.

Il repoussa ensuite avec succès une attaque sur Autun (1er décembre) et ne bougea plus.

  1. Voir chapitre v.
  2. Le général Cremer était un jeune capitaine d’état-major, évadé de Metz ; son énergie et l’ardeur de ses sentiments républicains l’avaient signalé à l’attention du Gouvernement de la Défense nationale, qui le nomma général au titre auxiliaire.
  3. Garibaldi était un célèbre révolutionnaire italien. En 1860, avec un corps d’un millier de volontaires, appelé les Mille, il avait débarqué en Sicile.

    À cette époque, la Sicile et l’Italie méridionale formaient le royaume des Deux-Siciles avec Naples, pour capitale.

    Les Garibaldiens battirent les troupes royales, se rendirent maîtres de la Sicile et passèrent ensuite en Italie. Ils renversèrent le roi de Naples, dont les États furent incorporés au royaume d’Italie.

    Garibaldi attaqua ensuite les États de l’Église.