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briels reçut le commandement. Leur effectif était d’environ 10 000 hommes. Mais l’ennemi ne laissa pas le temps de compléter cette organisation.

Les colonnes allemandes, débouchant par les routes du Donon, descendirent sur Raon-l’Étape et sur Saint-Dié.

Raon fut occupé après un court combat contre la garde nationale et des partis de francs-tireurs.


Combat de la Bourgonce (6 octobre). — Une brigade d’environ 6 à 8 000 hommes (mobiles et francs-tireurs), commandée par le général Dupré[1], avait pris position en avant du village de la Bourgonce, sur les hauteurs qui dominent la rive gauche de la Meurthe, entre Raon et Saint-Dié. Elle fut attaquée le 6 octobre et résista avec plus d’énergie qu’on n’en pouvait espérer de troupes ainsi constituées.

Les Allemands perdirent environ 500 hommes ; les pertes françaises furent doubles.

La retraite se fit à travers les bois, dans la direction de Rambervillers et d’Épinal.

Le 9 octobre, la garde nationale de Rambervillers essaya honorablement de défendre la ville[2].

Le 11, un combat sanglant fut livré à Brouvelieures et à Bruyères.

Le 12, les Allemands entrèrent à Épinal qui, à cette époque, n’était pas fortifié.

Le général Cambriels se vit alors forcé d’abandonner la région vosgienne ; il se retira dans la direction de Besançon.

  1. Le général Dupré, colonel de gendarmerie, avait été nommé général à titre auxiliaire.
  2. Pour perpétuer le souvenir de cette défense, la ville de Rambervillers a été autorisée à placer une croix de la légion d’honneur dans ses armoiries.