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ressources des forteresses, il fut possible d’organiser une artillerie assez nombreuse, mais on n’eut que fort peu de cavalerie.

Le commandement de l’Armée du Nord fut d’abord donné au général Bourbaki qui était sorti de Metz, comme on l’a vu précédemment. Le général Bourbaki ayant été appelé à l’Armée de la Loire, le général Faidherbe le remplaça.

Dans l’intervalle, l’armée resta, pendant quelque temps, sous les ordres du général Farre, qui en était le chef d’état-major et qui livra la première bataille.


La ire Armée allemande se dirigea donc de Metz sur Compiègne et de là sur Amiens.

Les troupes françaises formaient trois brigades, non compris 8 000 hommes de gardes mobiles de la garnison d’Amiens ; en tout, 25 000 hommes et 60 canons.

Les Allemands avaient plus de 35 000 hommes et 174 canons.


Bataille de Villers-Bretonneux ou d’Amiens (27 novembre).

Le général Farre avait fait occuper, au sud-est d’Amiens, des positions très étendues autour du village de Villers-Bretonneux.

Les jeunes troupes qui voyaient le feu pour la première fois soutinrent très honorablement l’attaque ennemie.

De part et d’autre, il y eut 1 300 à 1 400 hommes hors de combat.

L’armée française se retira sur la rive droite de la Somme, sans être inquiétée.

Les Allemands entrèrent le lendemain à Amiens, dont la citadelle capitula deux jours après.

C’est au même moment que l’Armée de la Loire livrait la bataille de Beaune-le-Rolande.