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LE PETIT MARCHAND



Ce pauvre enfant vend des jouets à bon marché,
Les gamins du faubourg, après avoir marché,
Après avoir, aux verts buissons, usé leurs vestes,
Viennent se reposer près des splendeurs modestes
À l’étalage où tout excite leur désir :
Mais le petit marchand seul n’y prend pas plaisir,
Car lui, c’est son métier, de lancer la ficelle
De la toupie, et l’aigre bruit de la crécelle
Le crispe ; le pantin lui fait, naïf bourreau,
L’horreur qu’à l’employé fait son chef de bureau.