Cette page a été validée par deux contributeurs.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/7f/Nina_de_Villard_-_Feuillets_parisiens%2C_1885_0015.jpg/300px-Nina_de_Villard_-_Feuillets_parisiens%2C_1885_0015.jpg)
INTÉRIEUR
uand la lampe Carcel sur la table s’allume,
Le bouilli brun paraît, escorté du légume,
Blanc navet, céleri, carotte à la rougeur
D’aurore, et doucement, moi je deviens songeur ;
Ce plat fade me plaît, me ravit ; il m’enchante :
C’est son jus qui nous fait la soupe succulente ;
En la mangeant, je pense, avec recueillement,
À l’épouse qui, pour nourrir son rose enfant,
Perd sa beauté, mais gagne à ce labeur austère
Un saint rayonnement trop pur pour notre terre.
![](http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/7/75/Nina_de_Villard_-_Feuillets_parisiens%2C_1885_0035-3.jpg/120px-Nina_de_Villard_-_Feuillets_parisiens%2C_1885_0035-3.jpg)