Page:Nina de Villard - Feuillets parisiens, 1885.djvu/55

Cette page a été validée par deux contributeurs.



III

CAMÉLIA



Sur un feuillage vert brutal, ma blancheur fière
S’épanouit insolemment,
À moins qu’elle ne pare en un soin de première
Le frac d’un élégant charmant,
Qui la promène, hélas ! mourante et prisonnière,
Pâle astre d’un noir firmament.

Et pourtant, mon triomphe est assombri d’envie,
Nul visage ne s’est penché
Vers mon pétale clair, qui semble être sans vie.
Parfum ! en vain, je t’ai cherché.
Être tentation, soit… Fleur inassouvie,
Je voudrais plus : être péché.