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NOTICE



Il n’y eut pas, je le crois bien, de Parisienne plus parisienne que cette Parisienne qui s’appela Nina Gaillard, Nina de Callias, Nina de Villard.

Née rue des Martyrs, élevée en Algérie, ramenée en plein faubourg Montmartre, la charmante femme se fit connaître tout de suite. Son goût, lorsqu’elle était enfant, s’était tourné vers la musique. Elle poussait son étude du piano jusqu’à la passion. Dès le matin, elle s’installait devant le mystérieux instrument. Le soir, on l’y retrouvait. Que de fois, pour ce zèle énorme, elle fut grondée ! Pourtant, elle continuait. Elle apprenait par cœur ses classiques, se perfectionnait à les traduire, cherchait les nuances, et sous la direction de maîtres habiles et de professeurs célèbres, tels que Henri Herz,