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LES CONTES DE LA LIMOUSINE

La fin dinars vit passer l’hiver.
Tout encapuchonné d’berouée.
Pis l’temjis d’vînt bleu sous F gris des nuées
Et Fbois s’eouvrit d’eun’piqu de vert.
L’câlin des airs flattait F visage.
L’iau du ciel, tombant p’tit à p tit.
Varsait. su’Ffeuillag frais sorti.
Son limpide et doux arrosage.
Pis. 1 jour augmenta sa clairté.
L’soleil su’les champs s’mit à rire.
Les fleurs et les moissons s ouvrirent :
Après Fprintemps s’en vint l’été.
… Et Cath rin. si ben ostinée
A s’sauver d’injure et d soupçon.
Cacha sa faut’de tell’façon
Qu’ell ne fut mêm point soupçonnée…
Ail courait, dla grange au cellier.
Gardait les moutons du domaine.
Mangeait tout jusf. dormait à peine
Et travaillait à plein collier.
Un jour de grand chaud et d’poussièrc.
Portant la soupe aux moissonneurs.
Ail vit. par damé les glaneurs.

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