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ture l’urgence de tous ses moyens de communication, quoiqu’il ait été le premier à sentir la profonde insuffisance de ces moyens.

Car, s’il y a quelque chose qui distingue son art de l’art des temps modernes, c’est bien ceci : qu’il ne parle plus la langue de la culture d’une caste particulière, et qu’en général il ne connaît plus le contraste, entre des hommes cultivés et non cultivés. Il se pose par là en opposition directe avec toute la culture de la renaissance qui nous a enveloppés jusqu’à aujourd’hui de sa lumière et de ses ombres. L’art de Wagner en nous transportant par moments en dehors de celle-ci, nous permet de jeter un coup-d’œil sur l’ensemble de son caractère uniforme ; alors nous voyons en Gœthe et en Léopardi les derniers grands attardés des poètes-philologues italiens, en Faust l’exposition du problème le plus antipopulaire que se soient posé les temps moder-