tant bien que mal et en émoussant par un usage journalier les moyens et les procédés du génie. Le bon même dans l’art est nuisible et superflu lorsqu’il n’est dû qu’à l’imitation de ce qu’il y a de meilleur. Les buts et les moyens de Wagner ne font qu’un ; pour sentir cela, il ne faut que de la loyauté artistique ; et c’est être déloyal que de s’approprier ses moyens et de les faire servir à des buts rapetissés et tout différents.
Donc si Wagner se refuse à vivre au milieu d’une foule de musiciens composant à sa manière, il n’en impose que plus énergiquement à tous les talents la tâche nouvelle de découvrir avec lui les lois du style pour la diction dramatique. Il éprouve le besoin le plus pressant de fonder pour son art la tradition d’un style au moyen de laquelle son œuvre puisse passer d’époque en époque sans altération de sa forme première, jusqu’à ce qu’elle ait at-