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que ces unités existent réellement. Nous avons emprunté la notion d'unité à notre conception du " moi ", - notre plus ancien article de foi. Si nous ne nous considérions pas comme des unités, nous n'aurions jamais formé le concept de l'" être ". Maintenant, assez tardivement, nous sommes abondamment convaincus que notre conception du moi ne garantit rien en faveur d'une unité réelle. Pour maintenir théoriquement le monde mécanique, il nous faut donc toujours réserver la clause que c'est par deux factions que nous y parvenons: le concept du mouvement (emprunté à notre langage des sens) et le concept de l'atome (c'est-à-dire l'idée de l'unité provenant de notre " expérience " psychique): la condition première du monde mécanique, c'est un préjugé des sens et un préjugé psychique.

Le monde mécanique est imaginé de la façon dont seuls la vue et le toucher peuvent s'imaginer un monde (comme " mis en mouvement " en sorte qu'il peut être évalué que l'on simule des unités de cause, des " choses " (atomes) dont l'effet demeure constant ( - transmission d'un faux concept du sujet sur le concept de l'atome): idée du nombre, idée de l'être (idée du sujet), idée de l'activité (séparation de la cause et de l'effet), mouvement (la vue et le toucher); de telle sorte que tout effet est mouvement, que, partout où il y a mouvement, quelque chose est mis en mouvement.

Ce qui est " phénoménal " c'est donc l'introduction