ment la souffrance du changement, de l'illusion, de la contradiction ? Pourquoi n'en fait-il pas plutôt dériver son bonheur ?...
Le mépris, la haine de tout ce qui passe, change et se transforme: - d'où vient cette évolution de ce qui demeure ? Visiblement la volonté du vrai n'est ici que le désir d'un monde où tout serait durable.
Les sens trompent, la raison corrige les erreurs: par conséquent, ainsi décidait-on, la raison est le chemin vers ce qui est durable; les idées où il y avait le moins de sens devaient être celles qui étaient le plus près du " monde-vérité ". - C'est des sens que viennent la plupart des coups du malheur, - ils sont trompeurs, suborneurs, destructeurs.
Le bonheur ne peut être garanti que par ce qui est: le changement et le bonheur s'excluent l'un l'autre. C'est donc l'ambition la plus haute que d'envisager l'identification avec l'être. C'est là la formule qui enseigne le chemin du plus grand bonheur.
En résumé: le monde tel qu'il devrait être existe; ce monde-ci, le monde dans lequel nous vivons, est une erreur, - ce monde, qui est le nôtre, ne devrait pas exister.
La croyance en l'être s'affirme seulement comme une conséquence: le véritable mobile premier, c'est le manque de foi en le devenir, la méfiance à