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une différence dans l'allure de ce qui arrive (repos-mouvement; solide-liquide: différences qui n'existent pas par elles-mêmes et par quoi l'on n'exprime, de fait, que des différences de degrés qui, pour une mesure particulière de l'optique, ressemblent à des contrastes. Il n'existe pas de contraste: c'est de la logique que nous tenons l'idée de contraste - transporté de là faussement sur les choses).

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d) Si nous abandonnons l'idée de " sujet " et d'" objet ", nous abandonnerons aussi l'idée de " substance " - et par conséquent aussi ses différentes modifications, par exemple la " matière ", l'" esprit " et autres êtres hypothétiques, " l'éternité et l'invariabilité de la matière ", etc. Nous sommes débarrassés de la matérialité.

Si l'on s'exprime au point de vue de la morale, le monde est faux. Mais, en ce sens que la morale est elle-même un fragment de ce monde, la morale est fausse.

La volonté du vrai est une stabilisation, une action de rendre vrai et durable, une suppression de ce caractère faux, une transposition de celui-ci dans l'être. La " vérité " n'est pas, par conséquent, quelque chose qui est là et qu'il faut trouver et