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force. Ce qui fait agir ce n'est pas le besoin, mais la plénitude qui réagit à une irritation. Le " déplaisir " n'est pas cause première de l'activité: il y a tension qui produit une grande irritation.

... Contre la théorie pessimiste qui prétend que l'action consiste à se défaire d'un déplaisir, comme si le plaisir était, en lui-même, le but de n'importe quelle action...

9.

Il n'y a pas du tout d'actes " désintéressés ". Les actes, où l'individu devient infidèle à ses propres instincts et choisit à son détriment, sont des signes de décadence (une quantité des " saints " les plus célèbres sont convaincus d'être des décadents, simplement à cause de leur manque d'" égoïsme " - ).

Les actes d'amour, d'" héroïsme " sont tellement peu " altruistes " qu'ils donnent précisément la preuve d'un " ego " vigoureux et abondant: les " pauvres " ne sont pas libres d'abandonner quelque chose d'eux-mêmes... ils sont privés aussi de la grande intrépidité, de la joie de l'aventure qui fait partie de l'" héroïsme ". Ce n'est pas de " se sacrifier " qui est le but, mais de faire aboutir des fins dont les conséquences ne vous inquiètent pas, à cause de la confiance que l'on a en soi-même, des fins qui vous sont indifférentes...

10.

Psychologie des actes que l'on appelle non égoïstes. - En réalité ils sont réglés strictement d'après l'instinct de conservation.

C'est le cas contraire pour les actes que l'on appelle é