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rêtre et la valeur du monde. Il sait ce qui est vrai, ce qui est le but, ce qui est le chemin… Le philosophe type est ici dogmatique absolu ; — s’il a besoin de scepticisme, c’est pour pouvoir parler dogmatiquement de ce qui, pour lui, est l’essentiel.

248.

Le philosophe opposé à son rival, par exemple à la science alors il devient sceptique ; alors il se réserve une forme de la connaissance qu’il conteste à l’homme scientifique ; alors il marche la main dans la main avec le prêtre, pour ne pas éveiller le soupçon de l’athéisme, du matérialisme ; il considère une attaque dirigée contre lui comme une attaque dirigée contre la morale, la vertu, la religion, l’ordre ; — il sait faire tomber ses adversaires dans le décri, les traiter de " séducteurs ", de " destructeurs " ; alors il marche la main dans la main avec le pouvoir. Le philosophe, en lutte avec d’autres philosophes : il essaye de les faire apparaître comme des anarchistes, des incrédules, des adversaires de l’autorité. En somme, tant qu’il lutte, il lutte exactement comme un prêtre, comme un membre du clergé.

249.

Le philosophe considéré comme le développement du type ecclésiastique. — Il renfer